BERTRAND DORNY et Trésors du XXᵉ siècle



Vous ne rêvez pas ! C’est bien votre association « PACA » qui a été invitée à créer un espace d'art contemporain à l'occasion du Salon National des Antiquaires d’Angers !


Les organisateurs, conscients du nécessaire décloisonnement du monde de l’art (que nous avons toujours défendu pour notre part), ont en effet souhaité nous laisser carte blanche pour créer un événement « contemporain » au cœur du Salon.

Bertrand Dorny a bien voulu accepter d’être notre invité d’honneur, avec une cinquantaine de gravures, couvrant l’ensemble de sa carrière, un choix de livres d’artiste et quelques collages empruntés aux collections particulières angevines.

Nous y avons adjoint, dans un autre espace voisin, un ensemble inédit en Anjou d’œuvres de la seconde partie du XXᵉ siècle, où nous avons inclus quelques gouaches-pastels d’Anne Walker et le diptyque d’Hachiro Kanno (qui nous avait servi de maquette pour les vœux 2008), et également des œuvres de la jeune création contemporaine. 

Bertrand et Anne Dorny étaient présents à la soirée inaugurale du 24 octobre. Les adhérents de PACA et leurs amis ont eu plaisir à retrouver ou découvrir un vieux compagnon de route de PACA, présent à nos côtés depuis sa première exposition itinérante du début des années 90 (Saint-Herblain, Angers, Laval, Saint-Omer, etc.) jusqu'au lancement du Catalogue raisonné des gravures à la B. N. Richelieu, en passant par "Estampes contemporaines", "Grands formats", "Trésors du XXᵉ siècle dans les collections angevines", etc. (Nous avions aussi organisé une visite de son atelier parisien et de celui d'Anne Walker, très appréciée.)


Commissariat d'exposition : François-Xavier Alexandre, Jean-Pierre Arnaud, Pascal Proust.



ESPACE D'ART CONTEMPORAIN 
DU

SALON NATIONAL DES ANTIQUAIRES / GALERIES D'ART CONTEMPORAIN
(Du 24 au 27 octobre 2008)


Bertrand DORNY


De gauche à droite : M. Christian Groll, Directeur du Parc Exposition,
Jean-Pierre Arnaud, 2nd Vice-Président de PACA,
Madame Ramognino, adjointe au Maire à la Culture,
M. Bachelot, adjoint au Maire aux Bâtiments.


Visite guidée et commentée par Jean-Pierre Arnaud


Anne Walker


(De gauche à droite : Bertrand Dorny,
  Jean-Pierre Arnaud, 2nd Vice-Président de PACA,
Madame Ramognino, adjointe au Maire à la Culture,
M. Bachelot, adjoint au Maire aux Bâtiments)





Diptyque d'Hachiro Kanno


Œuvres d'Anne Walker





A gauche : œuvres d'Edward Baran
A droite : œuvre de Natalia Dumitresco


A gauche : œuvre d'Olivier Debré
Au centre et à droite : œuvres d'André Lanskoy


A gauche : œuvre de John-Franklin Koenig
Au centre : œuvre de Pierre Fichet
A droite : œuvre de Josep Grau-Garriga


A gauche : œuvre de Michel Jouët
A droite : œuvre de Pascal Proust


A gauche et au centre : œuvres d'Atila
A droite : œuvres de John-Franklin Koenig


Œuvre de Jack Dufour


Livre d'artiste de Bertrand Dorny


Collages de Bertrand Dorny



De gauche à droite : œuvres de Natalia Dumitresco, Robert Malaval, 
François-Xavier Alexandre, Hachiro Kanno, François-Xavier Alexandre.
(La commode est d'époque Régence)


Au centre : œuvre de Robert Malaval
A droite : œuvre de Paul Jenkins


Gravures de Bertrand Dorny

















Gravure de Bertrand DORNY
(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

DORNY

Trente ans de gravure

Exposition organisée par Présence de l’art contemporain, Angers

Dans le cadre du Salon de Antiquaires d’Angers

24-27 octobre 2008
Bertrand Dorny est né à Paris en 1931. Il commence par pratiquer la peinture, art noble. Mais curieux de diversifier ses approches et encouragé par sa future épouse, Anne Walker, il s’initie parallèlement à la gravure. Cette technique deviendra finalement avec le collage le moyen privilégié de son expression et, par la suite, le point de départ de ses recherches futures.

L’œuvre gravé
de Dorny compte 630 pièces, répertoriées dans le catalogue raisonné publié en 2002 par Présence de l’art contemporain, Angers. La première série de gravures accompagne, en 1962, le livre Foules, de Jacques Gouttenoire. La dernière illustrait le Il et les Signes, de Bernard Noël, en 1998.


Partant de son expérience de graveur, Dorny, particulièrement attiré par les matériaux pauvres (bois flottés, cageots, publicités, etc.) a réalisé des collages, des « papiers pliés », des « topomorphoses » et de très grands assemblages de bois flottés (rétrospective au musée des Jacobins de Morlaix, en 2000). Ses papiers collés ont inspiré à Bernard Noël Le roman de papier, essai illustré sur l’art de Dorny, paru en 1989.

Après avoir été professeur
de dessin à l’École de la Grande Chaumière, Dorny a enseigné la gravure à l’École des Beaux-Arts de Paris, de 1975 à 1979. Il a été membre de la Société des Peintres-Graveurs et sociétaire de la Jeune Gravure Contemporaine. Force est de constater aujourd’hui qu’il a su apporter un sang neuf à un art qui pouvait paraître sur le déclin, grâce à la générosité de sa palette, au relief presque sculptural imprimé au papier et à un sens très dynamique de la composition.


Depuis
qu’il a mis fin à son activité de graveur en 1991, il continue à pratiquer l’art du collage, par séries thématiques ( les « Vitrines », « Le musée manipulé », les « Architectures ») et réalise de nombreux livres d’artiste, avec des écrivains ou des poètes contemporains. Un catalogue raisonné paraîtra prochainement, répertoriant près de 450 de ses livres à très petit tirage.


Cette exposition
s’inscrit dans un espace dédié aux antiquités. Gageons qu’elle sera pour le public angevin l’occasion d’un va-et-vient fructueux entre les vestiges d’un passé prestigieux et le témoignage vivant d’un art ancien, mais audacieusement revisité par un artiste du XXe siècle. Nul doute, quoi qu’il en soit, que telle ou telle de ces gravures de Dorny ne figurent sur les cimaises d’un Salon des Antiquaires des siècles futurs, si la curiosité des belles choses du passé perdure jusque là, ce dont il ne faut pas douter. C’est donc seulement rendre justice à Dorny avec un peu d’avance. Et avec le sourire.



VIDÉOS DE L'EXPOSITION















VOYAGE PACA à MADRID


En octobre, dans le cadre de notre "Pôle Voyages", un groupe d'adhérents de PACA a fait un voyage à Madrid et dans plusieurs villes de taille moyenne qui se situent à proximité de la capitale. Le programme détaillé du voyage, et quelques photos de certains endroits bientôt visités par notre groupe, sont publiés ci-dessous.

Drapeau espagnol sur un bâtiment d'État à Madrid


Musée de la Reine Sophie (Centro de Arte Reina Doña Sofia), Madrid


Architecture Art Nouveau, Madrid


Cathédrale de la Almudena, Madrid


Palais Royal, Madrid


Architecture des quartiers "années 30", Madrid


Cathédrale de Ségovie


Aqueduc romain, Ségovie


Bar typique, Madrid


(Octobre 2008)

Voyage concocté par Claude Pothias

PROGRAMME DÉTAILLÉ :

Vendredi
1
7 octobre : Roissy (12 H 35) - Madrid (14 H 35) Transport assuré depuis l'aéroport Barajas jusqu'à l'hôtel Francisco I, calle del Arenal. Installation à l'hôtel. 17 H : Visite à pied du quartier des Habsbourgs (Plaza Mayor, Plaza de la Villa…) Dîner dans le quartier de la Puerta del Sol.

Samedi 18 octobre : 8 H 30 : Promenade vers le musée du Prado par la carrera de San Jeronimo, le Parlement, la fontaine de Neptune. Visite du musée. Déjeuner vers 13 H aux abords du musée. 15 H : Promenade vers la gare d'Atocha, puis vers le parc du Retiro. Retour vers le Centro de Arte Reina Doña Sofia (Visite du "Beaubourg madrilène").
FIN D'APRÈS-MIDI : Retour vers la Puerta del Sol par le Salon del Prado et la calle de Alcala, les Champs Élysées de Madrid. Dîner non loin de notre hôtel.

Dimanche 19 octobre : Excursion à Segovia et Avila. Programme détaillé communiqué sur place.

Lundi 20 octobre : 8 H 30 : Promenade vers le Madrid des Bourbons. Visite de la cathédrale de la Almudena et du Palais Royal. Ensuite nous poursuivrons notre promenade vers la chapelle de San Antonio de la Florida, décoré par Goya, qui y repose. 15 H : après le déjeuner, retour vers la Plaza de Espana et la Gran Via, le Madrid des années 1930 ; temps libre autour de la place de Callao, quartier des commerces. Retour à l'hôtel et dîner.

Mardi 21 octobre : Excursion à Toledo. Programme communiqué sur place.

Mercredi 22 octobre :
MATIN : visite du couvent de las Descalzas Reales, à deux pas de l'hôtel. Vers 11 H 30 : départ pour l'aéroport de Barajas, par car spécial. 13 H 30 : Décollage. 15 H 35 : Arrivée à Roissy.

Méditez le proverbe espagnol :

Como Madrid no hay dos,
De Madrid al cielo !

(adaptation castillane du « Voir Naples et mourir »)

Hasta luego en Madrid !

PACA/PATRIMOINE IV





La manifestation PACA/Patrimoine s'est déroulée cette année du 20 septembre au 12 octobre 2008 à l'abbaye de Saint-Florent-le-Vieil.



(Cliquer sur la photo pour l'agrandir)
Le jour de l'inauguration, dans la Salle du Chapitre de l'abbaye
lors de la conférence de presse. Photographie prise devant
des oeuvres de Jean Branchet. De gauche à droite :
Jean-Pierre Arnaud, 2nd Vice-Président de PACA,
Michel Pigneul, Dominique Chupin, Pascal Proust, 1er Vice-Président de PACA,
Hervé de Charette, Député-Maire de St-Florent-le-Vieil,
Sandrine Pincemaille, François-Xavier Alexandre, Président de PACA,
Jean Branchet, Elisabeth Wadecki, Tran Trong Vu.

Dix artistes ont été présentés, dont l'invité d'honneur, Jean Branchet (http://jbranchet.fr).
Des week-ends thématiques ont également été proposés.
(Ouverture : le vendredi, le samedi et le dimanche de 14 h à 19 h
)

Artistes présentés :

Jean BRANCHET
(
http://jbranchet.fr)
Jean-Marie CHUPIN

KIM EN JOONG
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Kim_En_Joong)
Michel PIGNEUL
Sandrine PINCEMAILLE
(http://pagesperso-orange.fr/sandrine.pincemaille)
Pascal PROUST
Jean-Marie RIVOIRE-VICAT
TRAN TRONG VU
(http://www.trantrongvu.com)
Élisabeth WADECKI
(http://www.elisabeth-wadecki.com)
François-Xavier ALEXANDRE
(http://www.fxalexandre.com)

Invité d’honneur : Jean BRANCHET


LE PROGRAMME DE LA MANIFESTATION A ÉTÉ LE SUIVANT :


1er week-end :

Samedi 20 septembre à 17 h 30 : vernissage

2ème week end :

Samedi 27 septembre à 15h projection de films artistiques et documentaires de Michel Pigneul avec présentation faite par l’artiste. (Auditorium)

3ème week end :

Samedi 4 octobre à 15h : invité d’honneur Jean BRANCHET (Auditorium). Projection de films artistiques de Jean Branchet, présence et commentaires de l’artiste.

4ème week end :

Samedi 11 octobre à 17 h à l’abbaye, Salle du Chapitre :


« VIV(R)E L’ART D’AUJOURD’HUI ! »

Débat animé par Jean-Pierre Arnaud, Vice-Président et Coordinateur artistique de Paca,
avec la participation de :


Jean et Jeannette Branchet, anciens galeristes nantais
Jean-Luc et Danièle Cerneau, collectionneurs angevins
Lucien Guirlinger, président de la Société angevine de philosophie
Vincent Lépinard, ancien adjoint à la culture de la Ville d'Angers
Vincent Rousseau, conservateur au Musée des Beaux-Arts de Nantes
Bernard Jambert, mécène et amateur angevin
Yves Souben, collectionneur et président de la section angevine de l'ADAC (association pour la découverte de l'art contemporain).

Dimanche 12 octobre : concert de musique classique avec le quatuor à cordes "Diotima", programmé par la Mairie de Saint-Florent-le-Vieil, à 17 h, à l'Auditorium.


Jean Branchet devant une de ses oeuvres,
dans la Salle du Chapitre de l'abbaye de St-Florent-le-Vieil




Les oeuvres de Jean Branchet dans la Salle du Chapitre



Oeuvres de Jean Branchet



Pascal Proust et Hervé de Charette avec un journaliste,
pendant la conférence de presse



De gauche à droite : François-Xavier Alexandre, Pascal Proust,
Hervé de Charette, Gilles Leroy (Conseiller Général)




Jean Branchet, Hervé de Charette, Gilles Leroy






Michel Pigneul, François-Xavier Alexandre, Pascal Proust,
Tran Trong Vu, Hervé de Charette, Gilles Leroy



François-Xavier Alexandre, Jean-Pierre Arnaud, Hervé de Charette



L'église abbatiale de St-Florent-le-Vieil



Oeuvre de Kim En Joong



Oeuvres de Kim En Joong



Oeuvres de Pascal Proust



Oeuvre de Pascal Proust



Oeuvre de Tran Trong Vu



Oeuvres de Jean-Marie Chupin



Oeuvre de Michel Pigneul



Oeuvres de Sandrine Pincemaille



Oeuvres de Sandrine Pincemaille



Oeuvres d'Élisabeth Wadecki



Oeuvre d'Élisabeth Wadecki



Oeuvres de Jean-Marie Rivoire-Vicat



Oeuvre de Jean-Marie Rivoire-Vicat



Oeuvres de François-Xavier Alexandre



Oeuvres de François-Xavier Alexandre





Vidéo (Oeuvres de Jean Branchet)




Vidéo (Oeuvres de Kim En Joong et de Pascal Proust)




Vidéo (Oeuvre de Tran trong Vu)




Vidéo (Oeuvre de Michel Pigneul)




Vidéo (Oeuvres de Jean-Marie Chupin)




Vidéo (Oeuvres de Sandrine Pincemaille)




Vidéo (Oeuvres d'Élisabeth Wadecki)




Vidéo (Oeuvres de Jean-Marie Rivoire-Vicat)



Vidéo (Oeuvres de François-Xavier Alexandre)

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COURTE BIOGRAPHIE DES ARTISTES EXPOSÉS
ET PRÉSENTATION D'ÉLÉMENTS THÉORIQUES
SUR LEURS OEUVRES :


Sandrine PINCEMAILLE est née en 1966 à Chatou dans les Yvelines. Elle est artiste plasticienne et licière. Elle a obtenu en 1995 un diplôme de licier à l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Angers. Elle y bénéficiera de l’enseignement de Pierre Daquin. Elle y enseigne elle-même depuis 1998 au sein de l’atelier Tapisserie/Art textile.


En 1995 elle est cofondatrice de l’atelier de la Licorne, au sein du Centre Régional d’Art Textile à la vie duquel elle contribuera activement. Elle y réalise des commandes publiques et privées, notamment pour Michel Tourlière et Oswaldo Vigas et répond à des concours.

Son travail est présenté en France et à l’étranger et elle expose régulièrement dans des manifestations d’art contemporain.

Le textile est son terrain de prédilection, au-delà des formes traditionnelles.

L’exploration des formes de construction intimement liées à la matière, et le tissu dans sa notion de réseau au sens large, sont au cœur de ses recherches.

Son travail circule du volume au mural, du petit au grand format, en utilisant souvent des matériaux de notre environnement (plastique, fil de colle…)

Sandrine PINCEMAILLE, Atelier de la Licorne, Espace Daviers, 3 Bd Daviers 49100 Angers
Tél. : 06 84 51 83 50.
Site : http://pagesperso-orange.fr/sandrine.pincemaille
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Jean-Marie RIVOIRE-VICAT est né le 5 février 1930 à Grenoble. Il a fait des études artistiques à l’École Régionale des Arts décoratifs et du Bâtiment de Grenoble de 1947 à 1951, il y a obtenu le diplôme de décorateur. Il a poursuivi ses études artistiques à l’École Nationale des Beaux-Arts, des Arts appliqués et d’Architecture de Nancy de 1951 à 1953 où il a obtenu le diplôme supérieur d’art mural. Il a enseigné à l’école des Beaux-Arts de Metz en 1954, à l’école des Beaux-Arts de Caen de 1955 à 1957 (enseignant titulaire par voie de concours), et à l’École Régionale des Beaux-Arts d’Angers de 1957 à 1988.
Jean-Marie Rivoire-Vicat a participé aux expositions annuelles du salon des amis des Arts d’Angers pendant les années 1960-1970. A partir de 1987, il participe chaque année à l’exposition d’Amnesty International. Il a commencé à peindre vers l’année 1962.

« Le caractère pictural de mes toiles résidait dans une composition stricte et une coloration transparente. Cette dernière donnait à la toile une impression d’espace agrandi en surface et en profondeur.
Vers l’année 1968, la transparence fit place à l’aplat opaque, à une composition plus souple (courbes) et à une coloration de tons rapprochés les uns par rapport aux autres qui avaient pour fonction de produire une grande intensité colorée.
L’année 1980 amène à faire des expériences de matières (réaction de l’huile et de l’eau) qui avaient pour effet de faire émerger des formes décoratives. Ces formes étaient entourées par des aplats unis colorés. En 1990, un autre moyen d’expression se crée : c’est l’emploi de la bombe de couleur et du cache (partie de la toile où on ne veut pas peindre et qui est cachée par des bandes collantes).
Toutes ces approches de la peinture que j’ai réalisées, ont un caractère figuratif. »

J.-M. R.-V.


Jean-Marie RIVOIRE-VICAT, « Le Bourg-Neuf » 49320 Blaison-Gohier
Tél. : 02 41 57 17 84
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Michel PIGNEUL est né à La Ménitré (Maine-et-Loire), en 1936. Il a exposé à Angers et à Paris, au cours des années 70.
Michel Pigneul a toujours peint, parallèlement à son activité professionnelle d’architecte d’intérieur. La photo, puis le cinéma l’ont également longtemps sollicité. Et puis, un beau jour, il n’y a pas si longtemps que ça, une heureuse jonction peinture-photo-cinéma a fait naître de très curieux « tableaux mouvants », comme il les appelle.
Travaillant sur la matière numérique qu’il déforme très délicatement comme au scalpel, l’artiste nous fait assister à de très lentes et riches métamorphoses.
Il part, un peu comme un musicien improvisant sur un thème imposé, d’une œuvre o u d’un fragment d’œuvre et d’une série d’autres images photographiques qui lui serviront de fond plus ou moins effacé ou de motifs secondaires. C’est ensuite l’aventure la plus totale. Mais, contrairement à un grand nombre de productions contemporaines, qui manient volontiers le sabre d’abordage et privilégient les effets les plus violents voire les plus « trash », cette aventure visuelle nous entraîne dans un monde poétique, fait d’interventions nuancées comme peut l’être le lent travail d’une araignée sur sa toile. Second miracle et non des moindres, la couleur, si souvent aseptisée sur l’écran, au point qu’elle se dégrade en un simple signal abstrait, reprend vie et force, par plages généreuses ou par touches. Ces « tableaux mouvants » nous parlent un langage de pure liberté et d’émotion.
Les récents films documentaires tournés par Michel Pigneul sur les artistes Hachiro Kanno, Ivan Picelj, Toso Dabac, ont tous été réalisés à la demande de Paca. Mais ces œuvre s de commande respirent une grande liberté et présentent des portraits esthétiques et humains d'une grande finesse. Le rapport aux lieux et aux objets permet souvent de suppléer utilement au discours théorique ou autobiographique. La variété des prises de vue, un patient travail de composition au montage et un choix très calculé de la bande son participent à la réussite de ces reportages-portraits.

Michel PIGNEUL, 6 rue de Port-la-Vallée 49250 St-Mathurin/Loire
Tél. : 02 41 57 01 70
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Elisabeth WADECKI est née en 1963 à Zürich (Suisse). Elle poursuit, depuis ses études aux Beaux-Arts de Nancy, sa passion pour les fibres et matériaux textiles.

Après un long parcours de près de vingt ans comme costumière auprès de compagnies de théâtre et de danse (Nancy, Paris, Nantes, Rennes, St-Nazaire, Angers, Saumur, Le Caire), elle crée début 2002 sa propre entreprise « les frusques de Lili ».
Tournée vers des horizons ethniques très divers, la créatrice explore le thème du OBI, la ceinture des geishas.
Durant quelques années, s’inspirant de techniques anciennes, tour à tour artistiques, plastiques ou textiles, elle décline cet accessoire et diffuse ses créations en Europe et au Japon.

Début 2007, la créatrice revient à une expression artistique plastique.
Elle imagine des « objets textiles », sculptures « cocons » enchevêtrant chanvre, crin végétal, tissus…, comme des « pierres de mémoire » liées à la terre et au corps.

Par ailleurs, elle aborde l’exil à travers des « ballots » mêlant textiles, papiers, journaux, correspondances, empreintes du passé, de l’enfance…
Son travail plastique est engagé, il naît du regard qu’elle porte sur certaines vies humaines de par le monde, celles d’êtres déplacés, exilés.
Ces bribes de vie lui fournissent le matériau nécessaire à son expression de plasticienne.
Il ne s’agit pas d’être fidèle à la réalité mais de traduire celle-ci à travers son imaginaire, et sa sensibilité.
C’est une recherche sur la mémoire, la trace, l’identité…

Ses œuvres ont été exposées en 2007 à la galerie « Collection » d’Ateliers d’Art de France à Paris, et en 2008 à la galerie « A vous de voir » de St-Mathurin/Loire.

Elisabeth WADECKI, « La Rue » 44240 La Chapelle/Erdre
Tél. : 06 19 82 85 46. Site : http://www.elisabeth-wadecki.com
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TRAN TRONG VU est né en 1964 au Vietnam, il vit et travaille en France. Il a été élève à l’École supérieure des Beaux-Arts de Hanoï de 1982 à 1987, puis élève invité à École Nationale des Beaux-Arts de Paris de 1989 à 1992. Il expose ses œuvres dans les galeries et les musées les plus importants du monde : son travail a été montré à Hanoï, New York, Hong Kong, Amsterdam, Bombay, Paris, Berlin, Québec… Ses œuvres ont déjà été acquises par plusieurs musées : The ASU Art Museum (USA), The Singapore Art Museum, le Musée d’Art du Vietnam.


« La vie artistique du lieu me parle moins que le côté quotidien ou le politique, entre lesquelles il y a évidemment des liens, mais un lieu pour moi est avant tout une histoire.
(…) En 1999 j’avais un projet pour Berlin. C’est une ville où l’histoire pèse même sur les nouvelles constructions, très modernes, industrielles, en matériaux massifs. J’y suis allé sans pouvoir mettre de côté les pressentiments d’un lieu en douleur. J’y voyais encore dans sa moitié orientale les traces d’un passé communiste, même chose dans mon pays natal. Alors j’ai créé une installation avec mes plastiques transparents. Ma pluie a été mise dans un espace fermé dans le béton. Elle adoucit l’histoire du lieu, et la mienne.
(…) Un lieu doit me donner d’autres lieux. 
J’étais à New York pour la première fois en 2001. C’est une ville incroyablement cosmopolite. Elle s’ouvre sur l’excitation intellectuelle et affective. Elle m’avait donné à la fois l’envie de rester dans mon histoire, et une force nouvelle, une violence que je n’ai pas ressentie auparavant. (…) C’est New York qui m’a enfermé dans mon histoire et m’a poussé à la dérision politique et humaine.
(…) Chaque matière a son langage. Le papier demande une approche différente de celle de la toile. Je défends la peinture, et dans les courants d’art contemporain, un artiste qui utilise ce moyen d’expression ne trouve pas sa place. Le fait d’entrer dans les moules d’art contemporain, d’abandonner la peinture pour la photo ou la vidéo, ne prouve absolument pas sa contemporanéité. Cependant, les artistes de tous les temps ne peuvent ignorer cette notion "contemporaine". Un de mes moyens est de quitter les murs : une peinture sans accroche au mur peut se donner une autre signification.


(…) Contrairement à la plupart des peintres, j’utilise la peinture comme moyen mais non pas comme objectif. Je peins sur le plastique transparent pour insérer l’image dans l’espace. Une peinture sur plastique transparent devient une illusion quand elle est suspendue libre dans l’air. Mon œuvre n’est pas ce plastique, mais tout l’espace dans lequel il s’installe. Autrement dit, mes plastiques apportent à l’espace une autre vie. Cet espace devrait être lu à travers les images, les mots et les signes laissés par les plastiques transparents. L’endroit se métamorphose en plusieurs trompe-l’œil, les uns dans les autres, et suscite un jeu de cache-cache entre les figures et les transparences. 
Assigner à la peinture une autre fonction : tel est l’objectif de mon travail actuel. C’est aussi le rêve des plastiques ! »

Tan Trong Vu

TRAN TRONG VU, 10 passage Prosper Legouté 92160 Antony.
Tel/Fax : 01 55 59 92 46. Site : www.trantrongvu.com
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Jean-Marie CHUPIN (1931-2007), est né au May-sur-Evre, dans les Mauges. En 1949 il entre au Grand Séminaire diocésain d’Angers. En 1956, il est ordonné prêtre.
De 1970 à 1975, Monseigneur Mazerat, évêque d’Angers, l’autorise à se mettre en « congé d’études et de recherches en Arts Plastiques ». Il vit 5 années à Paris, loge au presbytère Saint-Marcel. Il fréquente deux heures par jour l’Académie de Dessin et Modelage de la Ville de Paris, puis L’École des Beaux-Arts de Montparnasse. De 1976 jusqu’à sa mort, il vit dans le bocage bourbonnais, près de Montluçon (Allier), en symbiose avec la population au passé minier et communiste. Il fréquente les artistes qu’il rencontre aux expositions régionales et se déplace à Paris pour les Fiacs et les expositions significatives. Mais surtout il travaille, dans son laboratoire de recherche, et accumule les œuvres sans souci de leur diffusion. Il laisse aussi 57 classeurs : notes de travail de 30 années, 3000 pages manuscrites illustrées de coupure de presse, de dessins originaux, impressions et compte rendus de visites, rencontres et expositions.
La poésie, les arts plastiques et la religion auront animé sa vie.

Ses recherches d’un langage plastique original se poursuivent dans quatre disciplines : la peinture acrylique, les collages, les assemblages à partir de matériaux ordinaires (bois, métal, verre, fils, antennes...) ou de récupération, les stèles, autoportraits, autel, et objets symboliques. Il aime travailler des thèmes « en série », des personnages, des figures avec des variantes.
L’œuvre abondante qu’il a laissée est inclassable. Influencé par l’Art Singulier (héritier de l’Art Brut), par l’abstraction et par son engagement sacerdotal, l’art de Jean-Marie Chupin est marginal mais riche de sens. Le langage visuel qu’il utilise est d’abord lié aux symboles, signes choisis et soigneusement explicités dans ses carnets dans le but de trouver les meilleures solutions plastiques. Chaque élément de ses œuvres doit être justifié et expressif. Les thèmes qui l’inspirèrent furent : la Vie, la Mort, le Temps, l’ « Homme en voie de développement ». Travailleur infatigable, l’artiste peaufinait ses intuitions jusqu’à en retenir l’essentiel qu’il intégrait alors dans des systèmes sériels.

Jean-Marie CHUPIN : s’adresser à Dominique Chupin, 9 « La Félixiè re » 49450 Saint-Macaire-en-Mauge
Tél. : 02 41 55 17 48
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KIM EN JOONG est né en Corée du Sud en 1940 sous l'occupation japonaise. Fils de calligraphe, né à Booyo en Corée du Sud, le Père Kim En Joong est dominicain. Il a fait des études à l'école des Beaux-Arts de Séoul.
D'abord étudiant en philosophie en Suisse, puis novice au couvent des dominicains de Fribourg, il sera encouragé dans la religion catholique et soutenu dans son talent de peintre par les pères Pfister et Geiger, qui lui conseilleront d'aller à Paris et faciliteront son transfert pour continuer sa vie d'apostolat et d'artiste peintre.
Il découvre donc le catholicisme en 1965, il est baptisé en 1967, s'installe en Europe en 1969 et est ordonné prêtre en 1974. En 1975 il arrive à Paris et est assigné chez les Dominicains au Couvent de l'Annonciation où il vit et travaille depuis cette date.

Ses toiles non figuratives, nourries de notions techniques neuves sur l'espace et la perspective, imposent un dépaysement, point de départ d'une quête du mystère divin. D’abord « peintre du blanc », le Père Kim redécouvre la lumière et réinvestit la palette des couleurs. Il approfondit sa connaissance de l’univers impressionniste et rencontre l’art américain. De l’aquarell e à l’acrylique puis à l’huile, sa technique évolue vers toujours plus de transparence. Il passe aux grands formats. Le Père Kim s’inscrit dans la tradition de l’abstraction lyrique. Chaleur et mouvement se conjuguent au chromatisme du rouge, de l’orange et des jaunes tempérés par les gris et les violets en des accords qui laissent place à la jubilation. Reconnues par les hautes instances de sa communauté, comme les maîtres de l'ordre Damian Byrne, Timothy Radcliffe et Carlos Aspiroz Costa, mais aussi par les critiques et les directeurs artistiques du monde entier, les peintures du père Kim sont exposées en Europe (Paris, Rome, Zurich, Dublin, etc.), aux États-Unis (San Francisco, New York, Chicago) et en Extrême-Orient (Tokyo, Séoul, Pékin). Ses œuvres figurent aussi bien dans les galeries des capitales et les musées que dans les couvents et les monastères.
Ses vitraux ornent des édifices religieux en Europe et partout dans le monde. En Fr ance, il a réalisé, entre autres, les vitraux de la cathédrale d'Évry, du monastère de Ganagobie, de la chapelle de Bénodet, en Bretagne, de la chapelle du Monastère Saint-Dominique à Dax, dans les Landes.

KIM EN JOONG, 222 Faubourg Saint-Honoré 75008 PARIS
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Pascal PROUST est né en 1960 à Souzay-Champigny (Maine-et-Loire). Il vit et travaille à Angers comme peintre illustrateur et scénographe d’expositions.
Il a mis en scène plus de trente expositions régionales.
Depuis 2001, il a développé un langage plastique très personnel en travaillant sur toile le papier, les couleurs, les jeux d’ombres et de lumière, les reliefs et les combinaisons de formes, déclinant en permanence des problématiques liées à l’architecture. Il met également en espace son travail en produisant des œuvres en volume dont les plus connues sont ses paravents.
Il expose ses créations de manière individuelle ou collective. Il participe entre autres à de nombreuses expositions en étant présent dans la collection de Paravents de Daniel Couturier (Paris, Roubaix, Limoges, Allemagne...).

« Depuis quelques années, de part ma formation en architecture, je travaille le volume et joue sur l’action de la lumière, l’intensité de l’ombre, l’effet de transparence en utilisant le papier comme médium.
Qu’il soit marouflé sur bois ou sur toile, je le contrains à prendre du relief, le sculpte jusqu’à ce qu’il évoque un élément architectural.
Découpé et plié, le papier s’exprime seul, la lumière suffit à le sculpter.
Tous les blancs que j’introduis dans ma peinture sont des façades ou éléments de façades.
Chaque tableau peut voir apparaître une façade ou une combinaison de façades.
Comme sur les plans anciens, je rabats les façades sur le terrain.
Le support gris est neutre et ne fait pas partie de la peinture quand la polychromie est introduite, c'est l'idée de la planche à dessin.
Pour les tableaux monochromes (blancs), il n’y a plus de notion de support, c'est la façade.
Ensuite intervient la couleur à l’emplacement même des espaces libérés par le découpage, sorte de vitraux des temps modernes.
Je choisis souvent le jaune pour « poser mes façades », pour moi il s’agit de la terre, et si je mets du rouge dans le même tableau, c’est pour des raisons plastiques : c’est pour apporter une couleur complémentaire.
On retrouve aussi de manière récurrente dans le travail de façade, toujours en partie basse, une ouverture, comme si on pouvait pénétrer dans mes architectures et dans les p arties hautes, il y a souvent un motif architectural qui peut faire penser à une corniche. Il est vrai aussi qu’on peut parfois retrouver un élément vertical assez fort dans les tableaux, et on peut imaginer qu’il dessert différents niveaux. Des ensembles d’éléments peuvent aussi s’inscrire dans une verticale. Il y a tout un jeu de construction.
Mon travail se situe entre la peinture, le bas-relief, le dessin d’architecte et bien sur la sculpture vers laquelle je tends. »

P. Proust


Pascal PROUST, 71 rue des Ponts-de-Cé 49000 Angers
Tél. : 06 81 34 60 40
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François-Xavier ALEXANDRE est né le 24 juin 1972 à Angers. Très tôt il s’intéresse à son environnement visuel, historique et culturel au sens large du terme. Naturellement il s’oriente vers des études littéraires et artistiques, et finit par se passionner pour les arts plastiques en général et la peinture en particulier. Il étudie avec un grand intérêt l’histoire et l’histoire de l’art, et approfondit particulièrement ses connaissances en histoire de la peinture occidentale. Maître ès arts plastiques à l’issue de ses études universitaires, son parcours l’amènera à enseigner l’histoire de l’art et l’analyse de l’image en école supérieure, les arts plastiques et l’éducation esthétique en lycée général et professionnel. Il va également travailler dans différents établissements culturels ou de communication, entre autres à la Fondation Le Corbusier, à l’Opéra National de Paris et au journal Ouest-France. Parallèlement à cela il va développer sa propre activité picturale en l’articulant au propos théorique qu’il aura mis en place. Il va aussi exposer de manière individuelle son travail plastique dans différents lieux et participer à plusieurs expositions collectives. Actuellement il consacre l’essentiel de son temps à la peinture.

« Dans les toiles ici présentées intitulées Objets Plastiques, les modèles et l’art du passé ont une très grande importance. Ils sont présents à la fois dans la plastique et dans les partis pris théoriques, qu’on ne peut séparer.
Ces Objets plastiques sont le produit d’une relation culturelle, d’un rapport à l’histoire de l’art. Mais ils sont avant tout plastiques. Leur lecture reste cependant largement ouverte, certains pourront donc y trouver de la narration ou du symbolique.
Dans cette peinture il y a au départ un schème qui est un principe fondamental et général, un mouvement d’ensemble d’organisation, une loi interne qui appartient à l’essence d’un objet ou d’un processus. Ici le schème est l’angle droit ; celui-ci est l’élément basiqu e directeur et organisateur des Objets Plastiques, il va déterminer leur nature, leur aspect, leur morphologie. Les formes présentes dans les toiles, leur agencement, les structures géométriques, les diverses configurations, procéderont de l’angle droit, elles en seront déduites : le schème sera effectivement le mouvement intérieur de la peinture.
Le parti pris de départ va permettre la création de différentes combinaisons formelles, de configurations multiples. S’élabore alors une forme d’écriture visuelle, un langage pictural. Les Objets Plastiques, pourvus de ce langage pictural, vont se mettre en relation avec leur environnement, architectural entre autres, l’architecture étant il est vrai, en Occident, fondée sur les principes de verticalité et d’horizontalité, c’est-à-dire d’angle droit. »

F.-X. A.


François-Xavier ALEXANDRE, « La Perchardière » 49320 Blaison-Gohier
Tél. : 06 81 60 97 29. Site : http://www.fxalexandre.com
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Jean BRANCHET (invité d’honneur)
Né le 14 novembre 1934 à Lons-le-Saunier (Jura). Vit et travaille à Nantes.
Sa famille s’installe à Toulouse en 1939. Arrivé en 1953 à Paris, il fait des études techniques, puis de Droit et de Sciences Economiques. Il découvre l'art contemporain au Musée National d’Art Moderne et dans les Salons parisiens, en particulier celui des Réalités Nouvelles. Il suit épisodiquement les cours de modèle vivant à l'Académie de la Grande Chaumière.
Économiste, organisateur et financier de sociétés multinationales, il mène parallèlement une œuvre plastique personnelle qui, depuis le début des années soixante-dix, s'inscrit résolument dans le sillage du mouvement constructiviste en particulier celui défini par le mouvement MADI International. A animé avec son épouse, de 1975 à 2000, la Galerie Convergence de Nantes, galerie ayant présenté un large éventail d'artistes significatifs de la plupart des grands mouvements artistiques apparus après la Seconde guerre mondiale.
Impliqué dès le début des années soixante dans le développement informatique des entreprises, il a mis à profit ses connaissances pour créer, depuis une dizaine d’années, des œuvres numériques telles que CD-rom et DVD d’animations.
Expose régulièrement depuis 1992. Participe aux manifestations du groupe MADI à partir de 1995.

« POURQUOI JE SUIS " MADI "

MADI offre à toute création plastique gravitant dans la mouvance de l’abstraction géométrique la possibilité de créer une infinité de formes, de combinaisons, de structures, qu’elles soient planes ou spatiales. MADI intègre l'environnement comme composante majeure de la création. Le mur, l’espace qui entourent l'œuvre loin d'être neutres font parties de celle-ci. Les formes et volumes abstraits élémentaires aux aplats de couleurs pures gravitent ainsi dans tout espace qu’il soit bi ou tridimensionnel.
En peignant une toile rectangulaire, je définie une fenêtre et comme toute fenêtre elle concentre le regard, l'attention sur un espace clos, bien délimité. L'œuvre irradie par elle-même toutes ses caractéristiques expressives de puissance, de poésie, de lumière. Elle est un monde en soi. Elle représente un paysage, un visage, une scène, une abstraction aux limites bien établies.
En créant des œuvres MADI on se situe dans un espace en expansion. Je donne à mes œuvres une dimension virtuelle bien plus grande que leurs mesures réelles. Leur force, leur expressivité, leur lumière sont prolongées hors d'elles-mêmes. Le mur, le volume où elles sont présentés ne sont plus neutres mais font bel et bien partie de celles-ci.
Il y a longtemps que j'ai vu des créations MADI. Très vite j'ai été conquis par les possibilités qu'elles offraient. J'aime les droites, verticales, horizontales, obliques et les cercles, les espaces multiples frontaux, les jeux d'ombres et de lumières, les couleurs fortes. J'aime la musicalité des rythmes et des formes dans un espace structuré. Toutes choses que MADI préconise avec la possibilité de multiplier, de découvrir, grâce à une inventivité quasi-ludique perm anente. A chacun de trouver l’espace dans lequel évoluera ses formes, et les « habiller » de telle sorte qu’elles vivent par elles-mêmes, sans référence à quoi que soit d’autre que leur propre existence. Là se situe la pure création. »

Jean BRANCHET (2008)


Jean BRANCHET, 25 rue du Calvaire de Grillaud 44100 Nantes
Tél. : 02 40 73 82 40. Site : jbranchet.fr


MADI

MADI trouve son origine dans la révolution des arts plastiques qui vit le jour vers 1915. Cette tendance, née en Amérique latine dans les années 40, questionne non seulement la forme, sinon le format systématiquement rectangulaire des œuvres peintes, mais également le statut de l'œuvre d'art en rejetant toute référence à la réalité des sens pour privilégier la création d'images abstraites exprimées dans le langage universel de la géométrie.
Le Cubisme des années 1900 a donné naissance au foisonnement des styles d'expression plastiques dits "géométriques", "construits" ou encore "concrets" qui se sont succédés depuis lors et qui demeurent toujours actifs. Les développements les plus novateurs sont apparus au début du siècle, hors de France avec, en Russie, le Suprématisme de Malevitch et le Constructivisme de Tatlin, et, en Hollande, le Néo-plasticisme de Mondrian et de Van Doesburg.
La naissance du mouvement MADI en Amérique du sud est liée à la grande influence qu'exerça l'artiste uruguayen Torres-Garcia sur le développement des arts plastiques dans cette partie du nouveau monde. A Paris, en 1929, il avait été, avec Michel Seuphor, le créateur de Cercle et Carré, premier mouvement d'art abstrait au monde.
Il n'est pas possible d'évoquer MADI sans parler de son principal initiateur, le peintre uruguayen Carmelo Arden Quin. Né en 1913, il rencontre Torres-Garcia à Montevideo en 1935. Ses premières recherches sur les formes polygonales datent de 1936. Après avoir lancé la revue Arturo en 1941 et créé le groupe Arturo en 1943.
Le mouvement MADI (nom tiré de son propre nom : carMelo ArDen quIn à moins qu’il ne provienne de MAtérialisme Dialectique ?) est définitivement lancé à Buenos-Aires en 1946 avec les artistes Martin Blazsko, Esteban Eitler, Gyula Kosice, Ignacio Blazsco et Rhod Rothfuss.
Ces artistes, fidèles à la règle qu'ils se sont fixés d'inventer, hors de la réalité, sans souci d'expression, de représentation ou de signification, refusent, comme l'ont fait les dadaïstes avant eux, de donner à MADI la moindre signification.
Arden Quin s'installe définitivement en France en 1948.
La même année, le Salon parisien des Réalités Nouvelles, salon voué à l'abstraction géométrique, accueille pour la première fois en France un ensemble d'œuvres MADI. Depuis lors les expositions consacrées à ce mouvement se sont succédées tant en France qu'à l'étranger. Parmi les plus récentes on peut signaler l’importante manifestation qui s'est déroulée au Centro de Arte Reina Sofia à Madrid, celles présentées au Musée de La Plata (Argentine), au Musée de Gallarate (Italie), au Festival Euro-MADI à Moscou, au Palazzo Reale à Naples, au Musée MADI de Sobral (Brésil), au Musée MADI de Dallas (USA)… et, tout récemment, l’exposition organisée à La Maison de L’Amérique Latine, à Paris
En ce qui concerne les arts plastiques le manifeste MADI proclamait la nécessité d’ouvrir la création plastique sur le "milieu spatial" et la gravitation des formes, la possibilité de peindre des structures polygonales planes, concaves ou convexes, des plans articulés, amovibles, animés de mouvements linéaires, giratoires ou de translations ; la possibilité de sculpter des solides avec des espaces vides et des mouvements d'articulation, de mettre en œuvres des fils d'acier dansants… En faisant sauter le cadre orthogonal classique, cette prise de position devançait de quinze ans le formalisme américain d'un Stella, par exemple. En mettant en valeur l'idée de mouvement et de manipulation, la voie était ouverte au cinétisme, comme au dynamisme des volumes.
Plus qu'un mouvement, MADI est l'état d'esprit créateur qui fait sien les règles suivantes :

INVENTION ABSTRACTION POLYGONALITE GEOMETRIE
LUDICITE MOUVEMENT ESPACE COULEUR

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Une visite guidée menée par Jean-Pierre Arnaud



Michel Pigneul pendant sa conférence



La conférence de Michel Pigneul à l'amphithéâtre de l'abbaye



Jean Branchet et Michel Pigneul



Le débat "VIV(R)E L'ART D'AUJOURD'HUI", animé par Jean-Pierre Arnaud



Les différents intervenants du débat. De gauche à droite : Yves SOUBEN,
Bernard JAMBERT, Jean-Luc CERNEAU, Danièle CERNEAU,
Vincent ROUSSEAU, Jean BRANCHET.




(De gauche à droite : Jean-Luc Cerneau, Danièle Cerneau,
Vincent Rousseau, Jean Branchet.)