EXPOSITION "ANJOU-HONGRIE"


Exposition "Anjou-Hongrie", Hôtel Bessonneau, Angers.
Du 5 septembre au 4 octobre 2009.
Organisation et commissariat général : Présence de l'Art Contemporain, Angers (PACA).
Producteur : Conseil Général de Maine-et-Loire.




Trois artistes hongrois et huit angevins,
scénographie de Pascal Proust.



Christophe Béchu, président du Conseil Général de Maine-et-Loire,
et Marta Talaber, vice-présidente du Département de Veszprém
(Hongrie), devant un tableau de Vera Molnar.



De gauche à droite : Christian Rosello, vice-président du
Conseil Général de Maine-et-Loire, Christophe Béchu,
président du Conseil Général de Maine-et-Loire,
François-Xavier Alexandre, président de PACA.



De gauche à droite : Aniko Magasi, chargée de mission internationale
du Département de Veszprém, Marta Talaber, vice-présidente du
Département de Veszprém, Jean-Pierre Arnaud, vice-président de
PACA et commissaire de l'exposition, Aniko Eperjessy-Josse, interprète



Visite commentée de l'exposition. De gauche
à droite
: Christian Rosello, vice-président du
Conseil Général de Maine-et-Loire,
François-Xavier Alexandre, président
de PACA, Christophe Béchu, président
du Conseil Général de Maine-et-Loire.



Visite commentée pour la délégation hongroise. De gauche
à droite :
Aniko Eperjessy-Josse, interprète, Aniko Magasi,
chargée de mission internationale du Département de
Veszprém, Marta Talaber, vice-présidente du Département
de Veszprém, Jean-Pierre Arnaud, vice-président de PACA
et commissaire de l'exposition.



Suite de la visite commentée aux producteurs de
l'exposition. Derrière au fond, tiers de droite de la photo :
Bernard Jambert, mécène de PACA. A droite : Nam, artiste.



De gauche à droite : François-Xavier Alexandre, président de PACA,
Christophe Béchu, président du Conseil Général de Maine-et-Loire,
Marta Talaber, vice-présidente du Département de Veszprém,
Aniko Eperjessy-Josse, interprète.



De gauche à droite : Jean-Pierre Arnaud, vice-président de
PACA, commissaire de l'exposition, Christophe Béchu,
président du Conseil Général de Maine-et-Loire, Marta
Talaber, vice-présidente du Département de Veszprém,
Aniko Eperjessy-Josse, interprète.



Les artistes présents lors de l'inauguration de l'exposition. De gauche à droite :
Nini Geslin, Charles-Henry Fertin, Pascal Proust, Xavier Bénony, Sandrine
Pincemaille, Manon Bara, Nam, Judith Nem's, François-Xavier Alexandre.



De gauche à droite : Nam, Judith Nem's,
François-Xavier Alexandre, Christophe béchu,
Jean-Pierre Arnaud, Marta Talaber, Aniko Eperjessy-Josse



Le jour de l'inauguration dans les salons de la Présidence
du Conseil Général de Maine-et-Loire.



La plaquette, conçue et éditée
spécialement pour l'exposition.


L'EXPOSITION EN PHOTOS


La partie centrale de la Salle de l'Hôtel Bessonneau.



Tableaux d'Atila



Oeuvres d'Atila et de Judith Nem's



Oeuvres de Judith Nem's et de Vera Molnar



Oeuvres de Charles-Henry Fertin, Nam, Nini Geslin



Oeuvres de Nini Geslin, Pascal Proust, Sandrine Pincemaille



Oeuvres de Xavier Bénony et de François-Xavier Alexandre



Oeuvres de Pascal Proust, Vera Molnar, Sandrine Pincemaille



Tableaux de Vera Molnar



Détail d'un tableau de Vera Molnar



Tableau de Vera Molnar



Détail d'un tableau de Vera Molnar



Tableaux d'Atila



Détail d'un tableau d'Atila



Détail d'un tableau d'Atila



Oeuvres de Judith Nem's



Oeuvres de Judith Nem's



Oeuvres de Judith Nem's



Détail d'une oeuvre de Judith Nem's



Oeuvres de Judith Nem's



Oeuvres de Judith Nem's



Oeuvres de Judith Nem's



Oeuvres de Judith Nem's



Détail d'une oeuvre de Judith Nem's



oeuvre de Judith Nem's



Détail d'une oeuvre de Judith Nem's



Oeuvre de Nini Geslin



Détail de l'oeuvre de Nini Geslin



Détail de l'oeuvre de Nini Geslin



Oeuvres de Pascal Proust



Détail d'une des oeuvres de Pascal Proust



Oeuvre de Nam



Détail de l'oeuvre de Nam



Oeuvre de Charles-Henry Fertin



Détail de l'oeuvre de Charles-Henry Fertin



Détail de l'oeuvre de Charles-Henry Fertin



Oeuvres de Sandrine Pincemaille



Détail d'une des oeuvres de Sandrine Pincemaille



Détail d'une des oeuvres de Sandrine Pincemaille



Oeuvres de Xavier Bénony



Oeuvres de Xavier Bénony



Détail d'une oeuvre de Xavier Bénony



Tableaux de Manon Bara



Détail d'un tableau de Manon Bara



Tableaux de François-Xavier Alexandre



Détail d'un tableau de François-Xavier Alexandre


L'EXPOSITION EN VIDÉOS

































Oeuvres de Vera MOLNAR




Oeuvres d'ATILA




Oeuvres de Judith NEM'S




Oeuvres de Judith NEM'S




Oeuvre de Nini GESLIN




Oeuvres de Pascal PROUST





Oeuvre de NAM




Oeuvres de Sandrine PINCEMAILLE




Oeuvre de Charles-Henry FERTIN




Oeuvres de Xavier BÉNONY




Oeuvres de Manon BARA




Oeuvres de François-Xavier ALEXANDRE



Dans la Salle Bessonneau lors de l'inauguration
de l'exposition



Dans les salons de la Présidence du Conseil Général
de Maine-et-Loire, après l'inauguration de l'exposition




Vue de la partie centrale de l'exposition


A PROPOS DES ARTISTES...


LES HONGROIS

ATILA a eu une exposition personnelle en 1984, dans la librairie du Forum des Halles d’Angers, et une seconde, plus importante, en 2006, au Grand Théâtre d’Angers. Il était présent dans les expositions collectives Artistes hongrois, Trésors du XXe siècle dans les collections angevines, Grands formats et L’Europe des artistes. Œuvres nombreuses et importantes dans les collections particulières angevines.

Atila (Atila Biro) est né le 20 février 1931 à Budapest. Il doit quitter sa Hongrie natale pour la Sarre en 1944. Il a treize ans et entre au lycée français de Sarrebruck. De 1951 à 1952, il commence ses études d’architecte à l’atelier Pingusson de l’École Nationale Supérieure de Paris. Il les continue entre 1952 et 1958 à Stuttgart, où il suit les cours de l’architecte Günter Behnisch, du philosophe Max Bense et du peintre Willi Baumeister. Diplômé d’architecture de l’Université de Stuttgart, dans la tradition du Bauhaus, Atila peut se consacrer à sa vraie passion : la peinture. Il s’établit en 1959 à Paris. Naturalisé français en 1970, il poursuit à Paris son travail d’architecte à mi-temps jusqu’à fin 1973, pour ensuite se consacrer uniquement à la peinture jusqu’à sa mort, survenue prématurément le 22 mars 1987, à l’âge de cinquante-six ans. D’abord séduit par l’abstraction lyrique d’un Sam Francis ou d’un Jenkins, Atila se fraie une voie personnelle dans le cadre de la Nouvelle Figuration. Il y apporte au travers de techniques travaillées une note très personnelle, tout entière dominée par la poésie. Ses décorations monumentales, ses toiles et ses aquarelles font apparaître d’étranges personnages, figures de cauchemar, anges, guetteurs, vigiles, astronautes, tous magnifiés par un espace sidéral brûlant des feux du prisme solaire. Ces apparitions nous interrogent autant que nous sommes conviés à les interroger à notre tour.


Vera MOLNAR a inspiré l’exposition Artistes hongrois à l’Hôtel Bessonneau, en 2002. Elle avait déjà été à l’honneur au Musée de Cholet en 1995, qui présentait son exposition De l’esprit à l’œuvre. Édition de son livre d’artiste TANGO 74, avec le concours du Ministère de la Culture, en 1996. Présentation-débat autour de ce livre, avec la participation de François Morellet et de Michel Jouët, au musée de Cholet, puis à l’Abbaye de Bouchemaine. Artiste présente dans les expositions collectives Trésors du XXe siècle dans les collections angevines, L’Europe des artistes, Estampes contemporaines. Une importante rétrospective, intitulée Au crayon, à la plume, au pinceau, à l’ordinateur, lui était consacrée en 2000 au Centre d’Art Contemporain Bouvet-Ladubay de Saumur. Elle fait actuellement partie des artistes présentées à Paris dans le cadre de l’exposition collective Elles à Pompidou.

Vera Molnar est née le 5 janvier 1924 à Budapest. Elle reçoit dans sa ville natale et dans la résidence familiale d’été des bords du Lac Balaton une éducation bourgeoise soignée, qu’on perçoit aujourd’hui encore dans son français impeccable. Elle suit des cours de peinture et d’histoire de l’art à Budapest, de 1942 à 1947. Après un court séjour à Rome, elle s’installe à Paris avec François Molnar, qui deviendra son mari l’année suivante. Découverte progressive de l’art moderne. Elle éprouve dès son arrivée un profond dégoût pour l’esthétique dominante de l’École de Paris, coupable, à ses yeux, de ne fournir aux bourgeois que de jolis tableaux pour leurs dessus de cheminées. Elle participe en 1960 à la fondation du mouvement Groupe de Recherche d’Art Visuel (GRAV), puis, en 1967, au groupe Art et Informatique, à l’Institut d’Esthétique et des Sciences de l’Art de Paris. De 1968 datent ses premières œuvres élaborées en complicité avec l’outil informatique, auquel elle accède dans une version « préhistorique » grâce aux contacts de son mari, alors chercheur en psychologie appliquée. Elle n’abandonnera jamais depuis cette piste exigeante et apparemment aride. Aujourd’hui, sa rigueur se voit saluée par de nombreuses récompenses et par un nombre toujours croissant d’expositions, notamment à Paris et en Allemagne. Son esthétique à la fois rigoureuse (elle s’impose toujours de passer par des « programmes ») et ludique (rien ne paraît l’amuser davantage que ses recherches quotidiennes) ne laisse aucune part à quelque message que ce soit. Comme elle le dit elle-même, « Dans mon travail il n’y a pas d’ingrédients de nature symbolique, métaphysique, mystique. Il n’y a pas de message, aucun message, ni de raton-laveur ».


Judith NEM’S (Judith Nemes) fut avec son mari, Andras, le point de départ de l’exposition Artistes hongrois…, en 2002, grâce au prêt de leur collection personnelle, noyau de l’accrochage. Présente également en 2006 dans l’Europe des artistes, exposition présentée par PACA et la Maison de l’Europe, à Hôtel des Pénitentes d’Angers.

Née à Budapest en 1948, Judith NEM’S (Judith Nemes) s’installe à Paris en 1992. Elle s’y implique dans différentes activités touchant l’édition d’art (Parisiens Hongrois, Revue Enveloppe, Revue d’art 90°, aux côtés de Joseph Kadar), le mail art ou le livre-objet. Partie d’une pratique artistique plutôt lyrique et spontanée, elle s’oriente, après divers essais (série des Cuillers, série des Formes de chaussure, travail sur la silhouette féminine), vers un art plus programmé, basé sur le principe de répétition de modules soumis à des variations patiemment calculées. L’utilisation de couleurs pures, la recherche des effets de superposition et de transparence, un sens très musical de l’espace et du rythme, le goût des découpes dissymétriques la rapprochent un peu des recherches du groupe MADI, duquel un discret lyrisme personnel la distingue cependant. « Qu’est-ce qui détermine la mesure de la liberté créatrice individuelle ? Je me suis souvent posé la question. Qu’est-ce qui fait d’un travail artistique une entité reconnaissable ? Comment peut-on y arriver en observant les règles strictes de la géométrie ? Car il s’agit là d’un secteur qui contient une variété infinie de possibilités et donc, pour cette raison, qui risque de nous perdre. C’est en cela qu’un système établi par l’artiste, qui fixe lui-même ses propres règles, aide . Cela ne marche pas sans système. » (2006)


HUIT ARTISTES ANGEVINS


François-Xavier ALEXANDRE S’inscrit librement dans la mouvance de Support-Surface. Géométrie récurrente en forme déclinée de clepsydre. Subtile palette dans les camaïeux de gris. Rigueur et sensibilité dans l’écriture. Présent sur les cimaises angevines depuis quelques années. A participé à l’exposition L’Europe des artistes, aux différentes sessions de PACA/Patrimoine et à la dernière manifestation angevine estivale d’Art et chapelles, de 2008.

François-Xavier Alexandre est né le 24 juin 1972 à Angers. Après s’être frotté aux mondes de l’enseignement, du journalisme et de l’animation culturelle, se consacre désormais entièrement à la création. Ses « Objets Plastiques », comme il les nomme, obéissent à un propos théorique mûrement réfléchi sur son propre espace pictural. Les lignes de force de son support rectangulaire, diagonales et médianes des quatre côtés, sont les vrais maîtres du jeu et conduisent en fait toutes ses interventions. Les gris et les blancs, très légèrement nuancés ou épaissis, nourrissent les toiles. L’écriture, qui garde la spontanéité du geste, contribue à humaniser un espace original, rigoureux et minimal, un peu « conceptuel », si l’on y tient, mais aussi éloigné du lyrisme que d’un géométrisme tiré à la règle. On se sent à l’aise devant ces œuvres, qu’on peut décliner comme des variations musicales, ouvertes à l’infini.


Manon BARA La plus jeune. Termine ses études de Beaux-Arts à L’École d’Arts Visuels de l’abbaye de la Cambre, à Bruxelles. Figuration spontanée, repensée avec une forte implication personnelle en référence au courant expressionniste allemand.

Manon BARA est née à Angers le 28 janvier 1985. Tout en terminant son cursus d’études aux Beaux-Arts d’Angers, elle commence avec succès sa jeune carrière d’artiste. Elle a toujours dessiné : quotidiennement, elle remplissait ses cahiers et agendas d’écolière de carreaux de dessins, y racontait de courtes histoires, évoquait les situations qui lui parlaient ou portraiturait des figures plus ou moins imaginaires. Une sorte de journal intime, un peu public quand même, que ses plus proches amies pouvaient entrapercevoir ou, plus rarement, feuilleter. Un récent stage dans un atelier de sérigraphie, à Bruxelles, lui ouvre les portes d’un univers aux contraintes nouvelles. Il en est sorti plusieurs séries de planches qui font apparaître un univers toujours marqué par la souffrance mais, peut-être, plus accueillant pour les jouissances de la vie. Ces couronnes, ces paysages de montagnes, ces autoportraits pleurent encore, avec un reste de sentimentalité juvénile, mais ce deuil (de l’enfance ?) semble subverti par une alacrité des formes et des couleurs annonciatrice de temps plus sereins, même si le tragique de la vie reste très résolument assumé.


Xavier BÉNONY Ce photographe, qui tient boutique rue Toussaint depuis de longues années, est bien connu des Angevins. Une de ses photos de la Loire figurait dans les premières pages du catalogue de l’exposition des Artistes angevins au pays de Veszprém, en juin 2003.

Né à Niort, le 23 juin 1958, Xavier Bénony vit et travaille à Angers depuis près de trente ans. Son activité se partage entre l’enseignement de la photographie dans un lycée professionnel du Mans et ses travaux de photographe dans son studio de la rue Toussaint. Portraits, paysages et « paysages recomposés » forment les trois principaux axes de sa production. Des séries de reportages, sensibles au mouvement incessant de la ville moderne, au scintillement des lumières publicitaires, aux rythmes architecturaux, complètent son répertoire. Xavier Bénony ne se prend pas pour un peintre, ni pour un metteur en scène, mais il aime pousser jusqu’au bout les marges de liberté et d’interprétation de l’objectif et du tirage. Ses vues panoramiques, naturelles ou retravaillées, laissent à l’œil une liberté de voyage bien confortable. Ses « paysages recomposés » recourent au collage, créant une certaine distorsion optique et des effets de miroir à l’infini. Avec des moyens pourtant purement photographiques, ils font subir une métamorphose à des lieux familiers, qui du coup prennent un air de fraîcheur et de nouveauté revigorant. Pas de meilleur ambassadeur de la vie et du paysage angevins, même si ses clichés ne se limitent pas à l’Anjou.


Charles-Henry FERTIN C’est un des plus jeunes artistes de la sélection angevine. Il a toujours été motivé par la voie artistique, qu’il poursuit à l’École des Beaux-Arts de Paris, comme étudiant puis, depuis deux ans, comme chef d’atelier dans un département « Métal ».

Né le 22 janvier 1982 à Angers, où il accomplit ses premières études, il est déjà sollicité aux rendez-vous artistiques les plus en vue pour ses sculptures et installations. Jeune collégien il avait obtenu un premier prix lors d’un concours organisé par PACA, dans le cadre d’une exposition consacrée à Dorny. Son travail, rigoureux et déjà très achevé, avait séduit un public exigeant lors de l’exposition « PACA/Patrimoine » présentée au château de la Tuffière, en septembre 2007. Il anime actuellement un atelier « Métal » au sein de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. La pièce qu’il présente, « Toucher avec les yeux », est présentée pour la première fois en suspension murale. « Elle évoque, écrit-il, un mouvement immobile, un déséquilibre stable … ou un équilibre instable ». Libre au spectateur de projeter ses propres humeurs, sa métaphysique personnelle sur ce relief volontairement minimal.


Nini GESLIN La personnalité artistique de Nini Geslin est devenue familière au public angevin. Nous avons pu apprécier la légèreté de ses interventions lors de nombreuses manifestations collectives ou personnelles, notamment à la chapelle de Notre-Dame de Villeneuve, dans le cadre du parcours proposé par Art et Chapelles, en 2008.

Née à Versailles, le 25 septembre 1960, elle pratique avec un égal bonheur le dessin « à plat » et le dessin dans l’espace, l’idéal étant pour elle d’allier les deux dans des scénographies légères et délicatement intégrées aux espaces qu’on lui confie. « J’utilise principalement le fil de fer. Ce matériau, de par sa docilité et sa mémoire, autorise une grande liberté. Il développe une grammaire formelle, l’ossature des figures. Il dessine dans l’espace. J’aime aussi le remplir, lui donner chair à l’aide de différentes fibres glanées ici et là. En parallèle, je poursuis une recherche en dessin, souvent sur de grands papiers. Qu’il soit fil de fer, de lin ou de fusain, il est pour moi fil d’Ariane » (2008).


NAM (Michel AIRAUD) : Outre une peinture abstraite très en pâte aux fortes résonances personnelles, il travaille parallèlement à des projections vidéo aussi subtiles que violentes sur un fond sonore également très prégnant. Une des « révélations » angevines des toutes dernières années. Présent aux expositions PACA/Patrimoine II, au château de la Tuffière, et à PACA/Patrimoine III, à l’Orbière. Récentes expositions à la Tour Saint-Aubin d’Angers et à l’Abbaye de Bouchemaine.

NAM (Michel Airaud) est né à Cholet, où il vit et travaille toujours, le 25 janvier 1960. Sa véritable entrée dans le monde de l’art remonte à 2 000. L’univers de NAM, très autobiographique dans sa dynamique profonde, s’inscrit cependant dans une forte aspiration à l’universel. NAM n’est-il pas l’acronyme de MAN ? Son « humanisme » le conduit logiquement à privilégier des formes très simples (le segment de droite, le cercle, le carré) et des pigments limités aux ocres de la Terre et aux noirs mats ou brillants, relevés seulement par quelques interventions plus colorées. Des grattages dans la profondeur des couches picturales renforcent l’impression de travail sur une matière en devenir. Ces choix sont immédiatement perceptibles dans ses accrochages. Ils sont rendus encore plus significatifs lorsqu’il peut y adjoindre, comme il le fait souvent depuis deux ans, une projection numérique très fantasmatique, encore que l’allusion y domine toute l’écriture ! Elle est toujours rythmée par une bande sonore de son complice Olive, qui peut atteindre une violence à réveiller des morts, quand il le faut. Difficile de rester indifférent !


Sandrine PINCEMAILLE : On la retrouve avec plaisir sur les diverses cimaises angevines. Présente à la dernière édition de PACA/Patrimoine, à l’Abbaye de Saint-Florent-le-Vieil, comme elle le fut à l’Orbière l’année d’avant. Elle fait partie des artistes présents dans le parcours 2009 d’Art et Chapelles (chapelle du château de Pimpéan). Lissière sachant tirer parti des matières modernes, elle montre autant d’aisance sur des surfaces murales que dans ses installations suspendues dans l’espace.

Sandrine Pincemaille est née le 20 décembre 1966, à Chatou. Ancienne étudiante de l’École des Beaux-Arts d’Angers, elle s’est depuis fixée en Anjou. Ses matériaux sont généralement empruntés au vaste répertoire de la vie pratique ou commerciale actuelle, ceux auxquels une lissière ne devrait pas s’intéresser a priori. Non pas pour choquer ni pour provoquer, mais sans doute plutôt pour faire jaillir avec le plus de simplicité possible la poésie du quotidien. Ces détournements nous surprennent et font naître l’émotion là où on ne s’y attendait pas. C’est de l’Art Pauvre, si l’on y tient, mais sans étiquette ni ostentation. Un phénomène rare, fait de pureté et de naïveté. Ses étoilages de colle chaude, ses haubans de sacs en plastique blanc nous replongent, sans qu’on ait vraiment à y penser dans un monde de magie enfantine. Une prouesse !


Pascal PROUST : D’abord connu par ses divers carnets de dessins sur les paysages et le patrimoine angevins et par son talent de scénographe (il fit la scénographie de l’exposition Grands formats, à l’Hôtel Bessonneau, en avril 2005). Il est désormais reconnu également comme plasticien géométrique, habile à créer des espaces originaux par des découpages générateurs d’ombres et de lumières savamment distribuées : série des Girouettes, des Paravents, des Vitraux (pour Arts et Chapelles 2007). Présent aux trois dernières éditions de PACA/Patrimoine.

Pascal Proust est né à Souzay-Champigny le 7 avril 1960. Il s’est d’abord fait connaître dans les domaines de l’architecture, du relevé patrimonial (ses Carnets de gouaches des bords de la Loire se sont arrachés !) et comme scénographe. Son irruption dans le monde de l’art pur s’est faite en douceur, par de savantes découpes de papier : séries des « Girouettes », puis des « Paravents » et des « Vitraux ». Ses panneaux cartonnés et ses toiles des dernières années affirment encore davantage une personnalité tournée vers une poétique de l’espace et du relief. Avec la série « Gaza », présentée à l’Hôtel Bessonneau, l’artiste s’engage avec bonheur dans la voie pourtant périlleuse du face-à-face avec l’actualité. Cette nouvelle dimension, temporelle et dramatique, s’inscrit parfaitement dans l’écriture de Pascal Proust, en lui apportant une dimension nouvelle, sans lui faire perdre de sa légèreté.